Les Montpelliérains ne se sentent plus en forme : une journée de la gymnastique en vue ?
Personne ne l’a dit, mais tout le monde le répète : il faut une
journée de la gymnastique à Montpellier. Ou même plusieurs. « Au moins
pour une journée, on devrait oublier la voiture, les bus, les trams »,
rêve une dame dans la quarantaine, « et aller à pied. A chaque coin de
Montpellier, on devrait trouver des animateurs qui, en passant, nous font faire
un peu de gymnastique : quelques génuflexion, s’étirer,… »
Selon les sondages entamés par l’équipe de Montpellier
Presse Online dans les rues de la ville, trois sur cinq
Montpelliérains ne se sentent pas en forme. Les salles de gymnastique à Montpellier
sont plus ou moins fréquentées, c'est-à-dire un peu plus que les dernières
années, mais la plupart des interrogés, peu importe leur âge, avouent de ne pas
bouger assez.
« A l’époque, j’ai habité derrière la gare », raconte par
exemple une dame dans la cinquantaine. « J’étais donc très près du centre
de Montpellier. La plupart du temps, pour aller quelque part, ça ne valait pas
la peine de prendre le tram. J’ai donc beaucoup marché, d’un côté de la ville à
l’autre. Mais maintenant, j’habite à l’extérieur, et je suis toujours obligée
de prendre le tram qui, en général, me dépose devant les portes des endroits où
je veux aller. Je ne marche alors presque plus. »
Une autre dame, un peu plus jeune que la précédente, parle elle aussi du
tram. « Pour aller au centre de Montpellier, je n’utilise jamais la
voiture, faute de parkings. Généralement, je prends le tram. Mais depuis qu’il
est en grève tout le temps, je préfère marcher au lieu d’attendre une
demi-heure et plus. Merci le tram, il me fait bouger, merci pour ma santé. »
Un Monsieur dans la quarantaine pense que le manque d’exercice serait un
phénomène typique de notre société. Selon lui, nous sommes les victimes du
manque de temps et de la perfection : « Il y a toujours un moyen de
locomotion pour aller du point A au point B », explique-t-il. « Le
plus souvent la voiture ou, si on ne peut pas prendre la voiture, un train, un
bus ou un tram. On n’a même pas l’idée d’aller à pied, vu que les moyens de
locomotion sont toujours plus rapides. La rapidité est importante, de nos
jours. On n’a jamais assez de temps pour choisir une solution plus lente. En
plus, se servir des moyens de locomotion est si simple et commode. Qui, de nos
jours, voudrait encore faire des efforts, sauf en cas de besoin réel ? »
C’est une dame d’une trentaine d’années habitant, comme elle révèle à l’équipe
de Montpellier Presse Online, le « quartier le plus actif » de Montpellier, Figuerolles, qui
mentionne la première l’idée d’une journée gymnastique. Malheureusement, elle
ne se rappelle plus de la personne qui lui en a parlé, « mais c’était
certainement sur le marché de Figuerolles. Une des filles actives dans le comité
du quartier. Je ne me souviens pas où est quand la journée doit être organisée
- ou si ce n’est qu’une idée vague, à l’heure qu’il est. »
Projet en voie de réalisation ou idée vague - l’idée d’une journée de
gymnastique à Montpellier plaît à tout le monde. Et beaucoup de Montpelliérains
ont des idées à ajouter. « On pourrait se mettre d’accord avec les trams »,
propose une dame dans la quarantaine, un peu ironique. « On organisera une
journée gymnastique le jour d’une grève. Comme ça, on peut être sûr que tout le
monde participera - car tout le monde sera obligé d’aller à pied. »
« Un après-midi de gymnastique sur l’Esplanade », suggère, plus
sérieusement, une autre dame du même âge. « De préférence un samedi, pour
que tout le monde puisse participer. »
« Les gens pensent », réfléchit un Monsieur d’une trentaine d’années,
« qu’on s’ennuie avec la gymnastique. C’est sur ce point qu’une journée gymnastique
devrait travailler : proposer plein d’exercices qui font plaisir. Bouger,
ce n’est pas seulement bien pour la santé, mais fait aussi plaisir. On peut s’exercer
à plusieurs, s’encourager l’un l’autre et trouver des amis. »
Une autre dame dans la quarantaine a également entendu parler de l’organisation
d’une journée gymnastique : « Des amis m’ont dit qu’un tel projet
sera réalisé dès que les subventions nécessaires seront accordées. Mais, »
ajoute-t-elle en réponse à la question de Montpellier Presse
Online, « ils ne m’ont pas dit qui s’en occupe.
Peut-être le ministère des sports ? »
Pour le moment, l’idée reste alors dans le vague. A suivre…
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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