mercredi 7 janvier 2015

Philippe Saurel, maire de Montpellier : les vœux 2015 pour les Montpelliérains

Ce qui a impressionné les Montpelliérains lors du discours de Philippe Saurel, maire de Montpellier

Nouvelle mairie - et nouveau maire - obligent. Un Monsieur d’une quarantaine d’années se rappelle encore l’époque où les vœux du maire de Montpellier étaient prononcés par Hélène Mandroux, au Corum, « bien au chaud, à l’abri du vent… et les discours étaient courts », se rappelle le Montpelliérain qui « aime bien écouter ce que le Maire a à dire, peu importe son nom et la couleur de son parti. »

Pas tout le monde n’avait froid, ce 6 janvier sur le parvis de l’hôtel de ville de Montpellier où Philippe Saurel a rassemblé les Montpelliérains - ou une partie des Montpelliérains - autour de lui pour leur expliquer qu’ils avaient choisi le bon maire. La mairie avait fait construire des tentes dans lesquelles des buffets attendaient la fin du discours, assez grandes pour que quelques-uns des spectateurs puissent se mettre à l’abri.

Toutefois : « Le maire a-t-il peur de nous laisser entrer dans sa mairie ? Il y a assez d’espace à l’intérieur pour tout le monde. Est-ce la nouvelle politique que de laisser dehors les habitants de Montpellier, devant la porte ? » s’indigne un Monsieur d’à peu près 35 ans.

Montpellier Presse Online voulait savoir, quels étaient les aspects du discours du maire de Montpellier qui avaient le plus touché ses concitadins. La plupart des interrogés ont évidemment parlé de cette année « électrique » qui, selon Philippe Saurel, attendrait les Montpelliérains. « Cela prouve qu’il a le sens de l’humour », commente une dame dans la cinquantaine. « Il se fait accompagner par une guitare électrique pour nous parler d’une année électrique. »

« Je ne sais pas si l’année 2015 est vraiment si électrique que le veut Monsieur Saurel », s’amuse une autre dame d’à peu près le même âge, « je ne sais même pas ce qu’il comprend par année électrique. Mais l’expression me plaît. »

L’idée de comparer son discours à ceux de Fidel Castro est aussi restée en mémoire : « Il se considère un peu comme Fidel Castro », analyse un Monsieur d’une quarantaine d’années, et une jeune dame, probablement étudiante, ajoute : « Monsieur Saurel aime bien souligner qu’il connaît les personnages de la politique. Peut-être, avec son allusion à Fidel Castro, il voulait se comparer au président des Etats-Unis qui se proclame maintenant ami avec Castro. »

Cependant, la référence au président cubain n’a pas plu à tout le monde. « Je ne comprends pas, pour quelle raison il a cité Castro », se fâche une dame d’une trentaine d’années. « Notre maire n’est pas communiste, il a pas besoin de parler des communistes. »

Une dame d’une dizaine d’années plus âgée que la précédente, par contre, se fixe plutôt sur la longueur du discours : « Si Castro s’est pris le droit de parler pendant des heures devant son peuple, ce n’est pas notre affaire. Mais de nous laisser debout dans le froid pendant une heure pour écouter tout ce que notre maire a fait ou ce qu’il fera pour nous, c’est un peu exagéré. J’ai cru », ajoute-t-elle, « qu’il s’agissait d’une sorte de fête. » - Et son compagnon enchaîne : « Non seulement qu’il a parlé pendant une heure, il est aussi arrivé en retard. Mais si on parle du quart d’heure montpelliérain, un maire devrait faire l’exemple. »

« Pas étonnant que beaucoup de gens sont partis au milieu du discours », renforce un Monsieur dans la trentaine. « Ce qu’il a dit était intéressant, mais beaucoup trop long. »

« J’ai trouvé bien fastidieux l’énumération de tous les mérites du maire en 2014 », se plaint une dame d’une quarantaine d’années. « Il y avait des choses dont je ne savais rien, par exemple le gel des impôts locaux. Mais pour moi, ce n’est pas un mérite - les impôts sont tellement haut qu’une augmentation tuerait les gens. Monsieur Saurel a aussi parlé de policiers supplémentaires : tout ce que je sais c’est que je ne vois jamais un policier à Montpellier là où on en aurait besoin… »

Un Monsieur un peu plus âgé que la dame n’est pas content du discours sur les mérites non plus : « Il a fait des choses depuis qu’il est élu, c’est vrai. Mais à quoi sert un tram moins cher pour certains si d’autres - je parle des abonnements pros - payent plus cher qu’avant ? Et quant au sauvetage du parc Montcalm… je ne suis pas encore sûr. Pour le moment, la ligne 5 est condamnée, mais ça ne va pas durer. Finalement, elle passera par le parc Montcalm », finit-il son commentaire pessimiste.

« Ce qui m’a le plus touché ? » répète une dame dans la cinquantaine la question de l’équipe de Montpellier Presse Online. « Je ne sais pas. Je me rappelle que le maire a beaucoup insisté sur ses bonnes relations avec des gens importants, comme le président de la république. »

« Saurel a su calmer les angoisses par rapport aux nouvelles régions », commente un Monsieur d’à peu près le même âge. « Son amitié avec le maire de Toulouse indique qu’il n’y aura pas la guerre entre les deux villes. »

Une dame dans la quarantaine est enthousiaste, malgré le froid : « Notre maire ressemble de plus en plus à Georges Frêche », se réjouit-elle, « Montpellier a besoin d’un maire fort. Qui sait ce qu’il dit et qui aime sa ville. Et qui ne fait pas de promesses dans le vide. »

« Vous voulez savoir ce qui m’a le plus touché ? » La dame dans la trentaine rigole et s’interrompt pour mâcher. « Que Monsieur Saurel souhaite une réunion des conseillers au château de Castries. Il est comme Mitterrand, il choisit les places les plus prestigieuses. A part ça - le buffet est bon. Bon appétit. »
Photos et texte : copyright Doris Kneller

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